Les larmes,
Songe
De notre passage,
Traversée du corps
De l’autre,
Lueur regrettée
Des aubes
Une attente,
Baiser
de l’horizon ovale,
Adieux aux gerçures
Des falaises,
Odeur de draps posée
Sur l’aurore.
Les larmes,
Songe
De notre passage,
Traversée du corps
De l’autre,
Lueur regrettée
Des aubes
Une attente,
Baiser
de l’horizon ovale,
Adieux aux gerçures
Des falaises,
Odeur de draps posée
Sur l’aurore.
Les jours de pluie n’ont pas d’aube – ils perpétuent la nuit dans la respiration pure de leur naissance – les herbes, les feuilles, les branches se couvrent du souffle gris du ciel, elles retrouvent leurs natures d’ombres. Notre féconde imagination s’est endormie, la terre a rangé ses couleurs divertissantes, son baiser est froid comme une vérité oubliée. Une main d’acier caresse le front, là où la pensée, lorsque le soleil est au zénith, s’échappe dans les vapeurs du mensonge – nous nous tenons entièrement nus dans la main humide du temps.
Philippe Moron