Possibles, revue trimestrielle de littérature « Artisan directeur » : Pierre Perrin
Aujourd’hui je reviens à la présentation d’une revue littéraire, pour vous donner le désir de la savourer, la parcourir et vous abonner : Possibles, qui signifie, selon son directeur, « que chaque poète, ou plus largement écrivain, nouvelliste, romancier, essayiste, ici proposé existe pour votre plaisir de lecture ».
Ce très beau recueil se lit d’une traite, comme un récit (on notera d’ailleurs qu’il a un peu souffert dans le sac et le RER). Il parcourt la naissance et la jeunesse de l’auteur, alternant les textes en « je » où Matthieu écrit, et semble nous écrire, tant ce livre est un dialogue avec le lecteur, et des textes en « tu » , en italiques, où un autre observe l’auteur, souvent, croit-on deviner, une mère, un frère. De la naissance au jeune adulte, nous parcourons une vie.
Matthieu Lorin écrit des poèmes en prose, courts, de deux à trois paragraphes (rarement quatre). Il met « sur la même ligne de mire corps, souvenirs et monde concret » comme il le dit dans l’entretien mis en ligne sur le site de son éditeur. Il y a en effet une ligne tendue, permanente dans chaque texte et d’un texte à l’autre. L’auteur nous entraîne dans sa vision d’une enfance et d’une adolescence, intime, douloureuse, parsemée des « éboulements » du titre, jusqu’à la naissance de son propre fils, et un peu au delà. La ligne est aussi tendue d’un mot à l’autre, d’une image à l’autre, créant un effet de surprise et transmettant au lecteur toute la violence mêlée à la douceur et au mystère de l’enfance.
A propos de Panorama 1. Articles et entretiens 2005-2021, d’Étienne Ruhaud, illustrations de Jacques Cauda, Éditions unicité, collection Éléphant blanc.
Le titre de cet ouvrage dit bien son ambition et sa générosité. On ne peut manquer de remarquer le lien avec le nom du blog animé par son auteur, Page paysage. Les pages peuvent se contempler comme des paysages, et les paysages, à leur tour, se lire comme autant de pages, écrivit Jean-Pierre Richard, qui a inspiré le nom du blog. C’est la démarche du livre: parcourir la littérature contemporaine comme un paysage, à la fois immense et fragmenté.
La revue Miroir d’avril 2024 publie le texte que j’ai écrit sur une consigne d’écriture proposée dans les ateliers de Laura Vazquez : Écrire en s’appuyant sur les points de force éternels – avec Dorothy Allison. Il s’agissait d’écrire sur le mensonge, son cheminement et sa fin, le dévoilement. Mais, parfois, le mensonge est une absence, parfois, le dévoilement est difficile et reste dissimulé. C’est le sujet de mon texte dont voici un extrait:
À partir de l’impulsion des ateliers de Laura Vazquez, Miroir offre à lire plusieurs entrées de lecture : – par date de parution (chaque 8 du mois à 20h03 à l’exception du mois d’août) – par référence littéraire – par consigne d’écriture – par autrice ou auteur.
La revue est accessible gratuitement en ligne mais on peut acheter la version papier ici
La revue en ligne Poétisthme est publiée par une maison d’édition associative et un collectif d’expérimentation poétique. J’ai eu le grand plaisir de voir un de mes poèmes et une de mes photographie publiée dans le numéro thématique 15, consacré à « Des mots pour photographier le réel ». Une bien belle expérience, engageant, comme toujours, un dialogue avec les auteurs et, cette fois, entre photographie et poésie.
Sur la double consigne de travailler le réel et d’ « épuiser » la photographie J’ai choisi un cliché du RER, pris un jour de panne, un soir d’angoisse, un moment d’épuisement de notre réel. Le titre de mon poème est Métadonnées et hors-champ, traduisant un mouvement, d’écran de smartphone à écran de smartphone, depuis les objets et techniques qui nous portent et nous enferment, vers l’élan poétique de l’humanité.
Je vous propose de découvrir ici les autres contributions et l’ensemble de ce numéro.
A propos de « Les lointains de l’air» de Juan Manuel de Prada, Editions du Seuil, 2002. Titre original « Las esquinas del aire. En busca de Ana María Martínez Sagi », Planeta, 2000.
Le 23 mai dernier, j’ai assisté, à la Maison de la Poésie, à une présentation de la maison d’édition Bleu autour. Ce fut une belle découverte que ce projet éditorial qui fait la part belle au récit, à l’intime.
A propos de « Au paradis des manuscrits refusés » de Irving Finkel, 2016, JC Lattès, 10-18
Voici un livre dont les critiques ont été unanimes à souligner l’humour mais qui semble avoir laissé certains lecteurs sur leur faim au motif qu’ils n’y trouvaient ni ligne directrice ni suspense. Il me semble que c’est parce qu’il s’agit d’un livre pour tous ceux