Ce texte est un poème d’amour d’un genre particulier, puisqu’il tente d’évoquer l’amour ressenti pour un psychanalyste dans le cours de la thérapie. C’est pourquoi je l’ai appelé transfert, ce mot issu de l’allemand Übertragung (report) désignant l’ensemble des sentiments ressentis par le patient à l’égard de son analyste. En anglais, on emploie le mot transference et en espagnol transferencia).
Mois: août 2016
Mots
Un vieil ami m’a dit récemment c’est très bien ton blog mais qu’est-ce que le mot en poésie ? Tu n’as pas fait d’article là-dessus ! Quelques temps plus tard @rogergamont qui me suit et que je suis sur twitter m’a signalé un poème sur les mots. Pour les remercier et essayer de leur répondre j’ai décidé d’écrire cet article, avec trois poèmes de Jean Tardieu et Raymond Queneau qui répondent avec finesse et humour à la question difficile du mot en poésie.
Attendre
On apprend à attendre, parait-il. C’est la seule façon de mûrir. On attend le sein ou le biberon, le bercement ou la chanson. On lance une bobine, observait Freud, on joue à faire revenir maman comme ça on n’a pas à l’attendre pour de vrai.
Temps
Le sonnet du poète et écrivain argentin Jorge Luis Borges La lluvia (1960, La pluie en français, Rain en anglais, les trois versions sont reproduites ici successivement) est un des textes qui exprime le mieux, me semble-t-il, les paradoxes du temps et la force du souvenir.