Qui suis-je, le jour durant, quand le souffle intérieur se pose sur les choses comme la buée sur les vitres ? Quand aucune conscience ne soulève le souvenir d’un homme, « Moi » n’est plus qu’une ombre portée sur un mur, les pensées volent dans un ciel sans couleur.
Peut-être que je dors en moi-même, avant de redéfinir le silence. J’attends la respiration vive qui soulèvera mon cœur. Ce soir, juste avant la nuit, mon corps aura retrouvé sa masse. Et mes mains caresseront tes seins nus jusqu’à nos premiers cris.
Chaque étreinte aura ton goût et ton odeur. « Toi » nommé, « Moi » ressuscité.