Affamée

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1991

Je m’affame de nos silences, fausses jouissances où se perdent les mots.

L’absence hante les progrès du désir, mon ventre se creuse d’un nouveau murmure.

Puissance affamée, œuvre à la levée des mots dans notre gorge, érection douce de ton attente.

Ton sexe est attentif aux fleurs qu’il honore.

2022

Le ventre se creuse de solitude.

J’ai déployé autour de ma poitrine une nuit fulgurante, où je ne vois plus ta bouche.

Jouissance, jouissance, douce érection de l’attente au cœur des paroles nues restées dans ma gorge.

Je me suis affamée de notre silence.