1992
Je désire faire le lent voyage des amants pénitents
Fouler les canopées noircies par le vol des arondes
Et aborder ton corps dans l’ivresse des échouages nocturnes
Mais il n’y a plus de rivage
Il n’y a plus de terre vers laquelle revenir
Il n’y a plus d’enfance heureuse où faire souvenir
Il n’y a que tes bras dans lesquels j’apprends jour après jour à te perdre.
2022
Abri, patience, atome anéanti, l’hallucination me précède dans l’espace ductile du désir
J’accroche les fentes de ton regard dans le maelstrom lent et saccadé du temps
Ma chair de froide perle s’est faite seule caresse, au soir tremblé de solitude