Forêt de frênes ou ripisylve des lônes ?
Je parcours ce qu’il me reste d’espace dans les parfums musqués et la lumière grise,
marchant près des plantes ligneuses sur le sol gorgé des eaux stagnantes des vieux bras du Rhône,
comme je l’ai fait dans mon adolescence, les pieds humides, prisonniers du lierre terrestre,
les mains égratignées par les ronces bleues, j’imagine ma tête, sous les rameaux,
caressée par les chatons ballants des aulnes, et mes doigts frottant les bords dentés des feuilles
arrachées aux charmes comme des cœurs perdus.
Ai-je perdu mon cœur
contre la doublure soyeuse
à l’envers des branches
à la cadence du sang ?
Ai-je rêvé le vent et son
froissement dans les feuilles
lorsque ton regard soutenait
le ciel au-dessus de nous ?
Ai-je terminé ma course
au pied des chênes tauzin ?
Les frênes me protègent encore
de la foudre.
Splendeur. Vive émotion. Merci, chère Aline!
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Merci beaucoup Vève, de ma part et de celle de Philippe
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Magnifique
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Merci !
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Ah! les lônes, dès que j’i vu ce mot, j’ai su qu’on allait parler du Rhône, et moi ce n’est pas dans mon adolescence que j’y allais mais dans mon enfance quand un grand-père doux m’y emmenait pour, lui, aller pêcher.
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Oui Alain les lônes qu’évoque Philippe sont celles du vieux bras du Rhône près de Vaulx-en-Velin. Nous y avons lié les chênes tauzin et les frênes protecteurs de la foudre des Pyrénées. Merci pour cette belle évocation et cet écho.
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