1992
Porte, ruminations et départs
empreintes, poignées de Sèvres
mains brèves sur le verre
Femmes, mamelons, lèvres vermeilles
rêves nus alanguis
cadre, demeure imaginaire
Moulures, rose et plâtre laiteux
désir solitaire
inutiles frissons
Divan, lisière et variation
abord du silence
lit entre un et deux
2022
Je m’allonge, frissonnante, sur le divan progressivement silencieux, aux côtés des odalisques alanguies sur leurs lits de désir solitaire, mamelons et lèvres brillant comme une pluie de pétales vermillons, sous les moulures laiteuses et les encadrements de rêves impudiques, face à la porte où ta main, sur la poignée de Sèvres, a frôlé brièvement ma peau, sans que ton regard, une seconde, ne se pose sur moi.