Cette nuit, je me suis allongée contre un récif
Quel était cet objet entré dans ta poitrine ?
Avions-nous oublié le compte des années ?
Qui de nous ou du monde allait disparaître demain ?
Cette nuit, j’ai été de garde auprès de la mort
Mes ailes étaient sagement repliées
Et l’horizon déchiqueté par une ligne de crête
Aussi acérée et nue que notre dernier état
Au réveil, mes bras ont rassemblé
Ce qui s’était dispersé
L’odeur de ta vie et celle du monde autour de nous
J’ai posé au bord du lit
Une flamme brûlante de pétales
Pour vivre après
