Mimoza Ahmeti, poétesse albanaise, a présenté à Paris le 5 octobre 2025 son livre de poésie Pauvres notions, publié chez L’Incertain en mai 2025. Elle a souhaité une présentation croisée avec le livre Le divan double, que j’ai écrit avec Philippe Moron, publié aux éditions Unicité en juin 2024.
Les temps de l’écriture
Mimoza a voulu que nous présentions le cadre philosophique et méthodique de nos livres et de notre poésie.
D’abord j’ai adoré la construction. Cette thalasso entre amies, je l’ai vécu c’est tout à fait ça, le monde en pause, le retrait du monde. C’est vraiment un livre sur la maternité, sur les mères et on se reconnait. Cette inquiétude, cette solitude, tous ces conseils qu’on se prend ! Par moments, on sourit mais ce n’est pas léger, plutôt sombre. Et il y a cet aspect politique, l’Iran, le voile, très intéressant. Laurence
Je suis bouleversée par ton livre. Il est très beau, très fort. Et quel bel hommage à l’amitié…Marie-Claude
Livre avalé dans la journée ! Vraiment très beau. Philippe
Je ressors bouleversée de ton roman, littéralement et littérairement bouleversée…bravo d’avoir mené à terme ce projet d’écriture qui te tenait tant à cœur et qui mérite sa belle place dans toutes les librairies. Flavie
Mai 2025
Un très beau livre…Aline Angoustures peut continuer de chanter. Elle a dressé un bivouac. Son bivouac…C’est l’écriture…là où la tente est plantée. Nomade oui, mais plus jamais errante…Jeanne Orient
C’est de plus en plus sombre et j’ai beaucoup aimé cette progression. On attend la suite, ça arrive tout à la fin, on se dit il va y avoir une suite…Pierre
Je l’ai lu assez vite en 3 soirs. J’ai appris plein de choses, notamment sur l’Iran, c’est très intéressant. Olivier
Un magnifique roman qui nous submerge, nous prend aux tripes, nous ramène à notre propre histoire ! On y trouve la puissance de l’amitié, de l’Amour, la vie quoi ! Dominique
Un récit émouvant, dur, coloré et vivant. Les événements sont au présent et au passé, généralement cela m’ennuie et je perd le cours des évènements. Mais là tous ses mouvements sont cohérents dans le temps et facile à suivre. Je recommande vivement (Babelio).
Pour son premier roman, Aline Angoustures s’empare d’éléments biographiques pour emmener le lecteur dans les eaux troubles de la transmission. Qu’est-ce que transmettre au fond, si ce n’est dialoguer, échanger, toucher, se nourrir de l’autre, de ses joies et de ses souffrances ? D’une plume cinglante et maitrisée, parfois crue et vive, elle narre le parcours de ce personnage féminin qui cherche en elle la force de trouver l’écho qui subsiste encore. Ce livre est un cri d’espoir, calme et silencieux. David Valentin pour Le contre hasard
Un roman vibrant de vie. Aline Angoustures nous livre un récit poignant aux éditions de l’Incertain dans lequel se dévoile l’histoire de trois femmes dont les vies résonnent en écho. Le récit d’Aline Angoustures est une véritable ode à la persévérance. Il montre notre capacité à surmonter les épreuves, à rester debout malgré les tempêtes, à devenir des « voleurs d’amphores », c’est-à-dire à s’approprier le passé pour qu’il continue d’exister et prenne corps dans la réalité présente. C’est aussi un rappel que, bien que la vie soit parfois difficile, elle ne peut pas nous vaincre tant que nous n’avons pas accepté de laisser triompher le destin sur nos désirs de vivre, d’aimer et d’être aimés.Blog Mediapart de Laurent Montserrat
Avril 2025
Le bonheur de lecture qui a duré jusqu’à la fin. J’ai admiré aussi le « montage », très réussi, ce jeu entre des lieux, des personnages et des temps différents. Je me suis laissé porter, emporter. Bravo ! Cédric
Février 2025
Je l’ai dévalé… en qq jours. La lecture était aisée, agréable, l’écriture enlevée. Tout cela m’a plu. Isabelle
J’ai lu Où subsiste encore ton écho, je le trouve vivement écrit, entrainant, touchant à des problèmes susceptibles de toucher le public contemporain. Jean-Marie Laclavetine
A propos de « Théorème de l’inachèvement » de Christophe Condello.
Christophe Condello nous a fait l’honneur de nous transmettre son très beau recueil, dont le titre fait référence à la propriété d’une théorie comprenant une formule qui ne peut être formulée, vérifiée. Cette formule est-elle la mort, ou, comme le dit l’auteur en citant Aristote, l’essentiel en toute chose, la fin ? Cette référence, placée juste avant le dernier poème dédié à son père, « parti trop tôt » comme l’écrit Christophe Condello, répond comme en écho à la citation de Leonard Cohen placée au début du recueil « Il y a une fissure en toute chose c’est ainsi qu’entre la lumière ».
Possibles, revue trimestrielle de littérature « Artisan directeur » : Pierre Perrin
Aujourd’hui je reviens à la présentation d’une revue littéraire, pour vous donner le désir de la savourer, la parcourir et vous abonner : Possibles, qui signifie, selon son directeur, « que chaque poète, ou plus largement écrivain, nouvelliste, romancier, essayiste, ici proposé existe pour votre plaisir de lecture ».
Ce très beau recueil se lit d’une traite, comme un récit (on notera d’ailleurs qu’il a un peu souffert dans le sac et le RER). Il parcourt la naissance et la jeunesse de l’auteur, alternant les textes en « je » où Matthieu écrit, et semble nous écrire, tant ce livre est un dialogue avec le lecteur, et des textes en « tu » , en italiques, où un autre observe l’auteur, souvent, croit-on deviner, une mère, un frère. De la naissance au jeune adulte, nous parcourons une vie.
Matthieu Lorin écrit des poèmes en prose, courts, de deux à trois paragraphes (rarement quatre). Il met « sur la même ligne de mire corps, souvenirs et monde concret » comme il le dit dans l’entretien mis en ligne sur le site de son éditeur. Il y a en effet une ligne tendue, permanente dans chaque texte et d’un texte à l’autre. L’auteur nous entraîne dans sa vision d’une enfance et d’une adolescence, intime, douloureuse, parsemée des « éboulements » du titre, jusqu’à la naissance de son propre fils, et un peu au delà. La ligne est aussi tendue d’un mot à l’autre, d’une image à l’autre, créant un effet de surprise et transmettant au lecteur toute la violence mêlée à la douceur et au mystère de l’enfance.
A propos de Panorama 1. Articles et entretiens 2005-2021, d’Étienne Ruhaud, illustrations de Jacques Cauda, Éditions unicité, collection Éléphant blanc.
Le titre de cet ouvrage dit bien son ambition et sa générosité. On ne peut manquer de remarquer le lien avec le nom du blog animé par son auteur, Page paysage. Les pages peuvent se contempler comme des paysages, et les paysages, à leur tour, se lire comme autant de pages, écrivit Jean-Pierre Richard, qui a inspiré le nom du blog. C’est la démarche du livre: parcourir la littérature contemporaine comme un paysage, à la fois immense et fragmenté.
La revue Miroir d’avril 2024 publie le texte que j’ai écrit sur une consigne d’écriture proposée dans les ateliers de Laura Vazquez : Écrire en s’appuyant sur les points de force éternels – avec Dorothy Allison. Il s’agissait d’écrire sur le mensonge, son cheminement et sa fin, le dévoilement. Mais, parfois, le mensonge est une absence, parfois, le dévoilement est difficile et reste dissimulé. C’est le sujet de mon texte dont voici un extrait:
À partir de l’impulsion des ateliers de Laura Vazquez, Miroir offre à lire plusieurs entrées de lecture : – par date de parution (chaque 8 du mois à 20h03 à l’exception du mois d’août) – par référence littéraire – par consigne d’écriture – par autrice ou auteur.
La revue est accessible gratuitement en ligne mais on peut acheter la version papier ici
La revue en ligne Poétisthme est publiée par une maison d’édition associative et un collectif d’expérimentation poétique. J’ai eu le grand plaisir de voir un de mes poèmes et une de mes photographie publiée dans le numéro thématique 15, consacré à « Des mots pour photographier le réel ». Une bien belle expérience, engageant, comme toujours, un dialogue avec les auteurs et, cette fois, entre photographie et poésie.
Sur la double consigne de travailler le réel et d’ « épuiser » la photographie J’ai choisi un cliché du RER, pris un jour de panne, un soir d’angoisse, un moment d’épuisement de notre réel. Le titre de mon poème est Métadonnées et hors-champ, traduisant un mouvement, d’écran de smartphone à écran de smartphone, depuis les objets et techniques qui nous portent et nous enferment, vers l’élan poétique de l’humanité.
Je vous propose de découvrir ici les autres contributions et l’ensemble de ce numéro.
A propos de « Les lointains de l’air» de Juan Manuel de Prada, Editions du Seuil, 2002. Titre original « Las esquinas del aire. En busca de Ana María Martínez Sagi », Planeta, 2000.