Solitude

1992

Je désire faire le lent voyage des amants pénitents
Fouler les canopées noircies par le vol des arondes
Et aborder ton corps dans l’ivresse des échouages nocturnes

Mais il n’y a plus de rivage
Il n’y a plus de terre vers laquelle revenir
Il n’y a plus d’enfance heureuse où faire souvenir
Il n’y a que tes bras dans lesquels j’apprends jour après jour à te perdre.

2022

Abri, patience, atome anéanti, l’hallucination me précède dans l’espace ductile du désir

J’accroche les fentes de ton regard dans le maelstrom lent et saccadé du temps

Ma chair de froide perle s’est faite seule caresse, au soir tremblé de solitude

Pierres

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Les pluies de ce mois de juin sur Paris m’ont rappelé un poème que j’ai écrit en 1995. Pour évoquer la solitude dans la foule des villes, j’ai « utilisé », en quelque sorte, les matériaux de construction de Paris, dont la plupart des pierres sont issues de roches sédimentaires (calcaire, argile, gypse, plâtre…). La nature de ces roches rappelle le va et vient des océans qui, dans le texte, fait écho à la pluie.

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