Les pluies de ce mois de juin sur Paris m’ont rappelé un poème que j’ai écrit en 1995. Pour évoquer la solitude dans la foule des villes, j’ai « utilisé », en quelque sorte, les matériaux de construction de Paris, dont la plupart des pierres sont issues de roches sédimentaires (calcaire, argile, gypse, plâtre…). La nature de ces roches rappelle le va et vient des océans qui, dans le texte, fait écho à la pluie.
L’ondée sur les étés poussiéreux
Le bitume des quais éternels
Quand, imprévues, les rues miroitent
Où se rendre et à qui se donner
Quel est le dormeur qui nous rêve ?
Labyrinthe de temps et d’étages
Les rues de la ville ne titubent
Que pour se jeter dans les flots
D’une mer peuplée à l’extrême
Où trouver, désormais, le repos ?
Les longues pluies sur le calcaire
Souvenir de la chaleur des mers
Et des argiles dans tant de mains
Le reflet des vitres entrouvertes
Ce bruit lointain de la solitude
Les anciennes carrières de gypse
Couloirs sonores, chambres d’écho
Pages de plâtre sur tous les murs
Et le grand silence du zénith
Le froissement de ce lit ouvert.
A reblogué ceci sur La tentation d'écrire.
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Merci beaucoup ! je n’ai pas encore commencé à reblogguer pour ma part…je vais potasser ça cet été …Excellente journée à vous
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Ce poème me touche
Didier Celiset
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Ce poème est sublime. Cette photo, n’en parlons pas.
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Merci ! Je ne suis pas l’auteur de la photo mais du poème oui…ça me fait très plaisir que vous l’aimiez..
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Ce poème me touche beaucoup (également…) Merci pour le partage !
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